ENG: Is it possible to draw ‘time’? To render tangible that which is intangible? To record it, not only in the drawing, but also in the drawing process?
During the quarantine, time appeared to be at a standstill. The outside world became quiet and the movements which had brought lift to the streets had disappeared. In my apartment, seconds, minutes and hours, gave way to days and then weeks. I felt time passing, yet I could not catch up to it. An endless cycle repeated from dawn till dusk.
The works are an attempt to transcribe the passing of time: each drawn line took one second to strike, and each drawn line represents one second. The drawing process itself became an endless repetition, which acted as a meditation in itself. Being in tune with the ticking clock, an incommunicable sense of resonance with the passing time. The cyclical nature of drawing each line was punctuated by the act of sharpening the pencil, which provided a mental pause. On some works, once the surface is primed with the thousands of graphite lines, in an act akin to the buddhist monks destroying theirs sand mandalas, they are expressively erased. An act of release where the body is allowed to expressively and vigorously move. On other works, the tens of thousands of lines remain still: time takes on a physical and palpable presence… a Monolith.
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FR: Est-il possible the dessiner le temps qui passe? De rendre palpable ce qui n’a pas de masse? De l’enregistrer, non seulement dans le dessin, main dans l’acte de dessiner même?
Durant la période de confinement. le temps semble figé. Le monde extérieur est absent du mouvements qui lui donnait vie. Dans mon appartement, les secondes, les minutes et les heures donnaient place aux jours, aux semaines. Je sentais le passage du temps, mais je ne pouvait pas l’attraper. Un cycle qui se répétait sans cesse du matin au soir.
Les oeuvres essayent de rendre visible le passage du temps. Chaque ligne, tiré en une seconde, représente alors un seconde. L’acte du dessin, qui devient une répétition mécanique, se transforme alors en un acte de méditation. Être en resonance avec le passage du temps même. La nature cyclique de l’acte de dessiner chaque ligne est interrompu par l’aiguisage du crayon. Sur certaines oeuvres, dès que la surface est couverte par des milliers de lignes de graphite, dans un acte similaire au moines bouddhistes effaçant leurs mandalas de sable, les lignes sont effacés dans un acte d’explosion et d’expression du mouvement du corps. Sur d’autres oeuvres, les dizaines de milliers de lignes de graphite restent intacte: la presence du temps devient palpable et implacable… un Monolith.